Mise en oeuvre de la dimension féminine dans les politiques publiques

Buenos Aires, Argentine, les 27 et 28 juin 1999

Résolution

Au cours de la réunion du Bureau à Buenos Aires, Argentine, les 27 et 28 juin 1999, l’intégration de l’égalité des chances entre les hommes et les femmes ainsi que la mise en oeuvre de la dimension féminine (mainstreaming) adoptée par la plate-forme d’action de Pékin en 1995 ont été prises en considération.

C’est ainsi que la réunion du Bureau:

  • conclut que l’introduction de la dimension du genre dans les politiques publiques promeut l’égalité et réduit ainsi les causes et les effets de la discrimination;
  • insiste à cet effet sur l’introduction de la dimension du genre dans la conception et la mise en oeuvre des politiques publiques laquelle, en commençant par l’égalité des chances fait progresser vers une plus grande équité entre la situation des hommes et celle des femmes;
  • considère que l’action publique est un instrument incontournable pour atteindre les buts du développement humain, qui incluent la progression vers l’égalité entre les sexes et la nécessaire modification de la nature hiérarchique de leurs relations;
  • estime qu’il est nécessaire de reconnaître et respecter la dimension liée au sexe en l’incluant dans les plans, les programmes et les projets reconnaissant ainsi sa spécificité économique, culturelle et territoriale;
  • considère que pour atteindre ces objectifs, la condition nécessaire est le renforcement de la contribution des femmes, ce qui veut dire l’augmentation de leur nombre et la garantie de leur accès réel aux postes de décision, grâce à des mesures spécifiques d’actions positives;
  • accueille favorablement les plans d’égalité et les mesures positives qui ont commencé à s’appliquer dans de nombreux pays au cours de la dernière décennie;
  • considère que ces plans d’égalité, ces mesures positives et des statistiques ventilés par sexe, constituent un instrument essentiel pour l’égalité entre les sexes et que, de ce fait, elles doivent être mises en oeuvre là où ils ne le sont pas encore;
  • considère que l’intégration de la dimension féminine dans toutes les politiques (mainstreaming) constitue un nouveau progrès et une approche complémentaire des politiques d’action positive. Elle est en effet un instrument servant non seulement à promouvoir l’égalité, mais également à faire de la vision féminine de la vie un facteur fondamental de bonne gouvernance. Afin de réaliser cela, il est nécessaire qu’il y ait une coopération et une coordination plus étroites entre les différents secteurs et les nouveaux acteurs politiques, ce qui comprend les ONG;
  • souligne que les gouvernements doivent créer une structure interne responsable du suivi et de l’évaluation de la prise en compte de la dimension féminine dans des politiques publiques aux niveaux national et local. Cette structure pourra exister soit dans chacun des départements gouvernementaux, soit aux niveau interministériel;
  • précise que si les politiques spécifiques en faveur des femmes demeurent importantes pour renforcer l’égalité entre les sexes, il faut également intégrer le fait que l’approche féminine et les expériences des femmes sont vecteurs favorables à la transformation de la société tout entière, comportant ainsi des possibilités d’évolution pour les hommes et les femmes;
  • insiste pour que tous les partis membres de l’Internationale socialiste fassent ces propositions, renforçant ainsi leur engagement pour un futur solidaire, qui intègre une plus grande égalité entre les sexes.