Demande pour une Cinquième Conférence mondiale de l’ONU sur les femmes

Athènes, Grèce, les 27 et 28 janvier 2006

Déclaration

L’Internationale socialiste des Femmes, à la réunion de son Bureau à Rome en janvier 2003, a adopté une déclaration sur une Cinquième Conférence mondiale de l’ONU sur les femmes. D’autres conférences de l’ONU montrent que de tels rassemblements massifs sont la marque d’une reconnaissance publique valide des problèmes discutés. Les femmes exigent et ont besoin de la communauté internationale pour se concentrer dans leur lutte pour une réelle égalité des genres. L’Internationale socialiste des Femmes croit que ceci ne peut être réalisé de façon constructive qu’au sein d’une conférence.

Des ONG féminines ont été témoins des négociations désastreuses sur Pékin plus 10 à la session de 2005 de la Commission de l’ONU de la Condition de la Femme et ont compris que ce serait par conséquent une grave erreur que de discuter du Programme d’Action. L’ISF, comme de nombreuses autres ONG féminines de par le monde, continue toutefois à croire fermement qu’une telle conférence est nécessaire. Ensemble avec de nombreuses organisations féminines, l’ISF est certaine que l’application de la dimension de genre dans les Objectifs du millénaire pour le Développement (OMD) serait un sujet approprié pour une telle conférence.

Comme on pouvait s’y attendre, nous déplorons que les OMD ne soient pas parvenus: à reconnaître les femmes non seulement comme victimes, mais, ce qui est plus important, comme actrices dans toutes ces questions: la lutte contre la pauvreté et la faim, le VIH/SIDA, la mortalité infantile, la nécessité d’une utilisation responsable de ressources naturelles. Discuter du rôle des femmes dans le développement d’un partenariat global pour le développement et offrir la créativité des femmes, leur potentiel, leurs idées serait une excellente occasion – qu’une Cinquième Conférence mondiale de l’ONU sur les femmes offrirait.

L’égalité sociale, culturelle et économique des femmes et des hommes est une condition essentielle pour surmonter et éradiquer la pauvreté et pour assurer un développement durable. Egalité signifie que les femmes et les hommes reçoivent la même reconnaissance pour leur contribution à la société et pour leur travail; qu’ils/elles puissent participer au développement et le façonner sur même un pied d’égalité; et qu’ils/elles aient des opportunités égales et puissent en profiter.

Une Cinquième Conférence mondiale de l’ONU sur les femmes devrait discuter entre autres de questions comme une meilleure éducation, l’accès à la santé publique et à une nourriture sûre pour les femmes et les filles; l’égalité devant la loi ainsi que le renforcement de la position économique et politique des femmes; et un accès équitable aux ressources, c’est à dire au sol, à l’eau, au revenu, à l’énergie et au capital.

C’est pourquoi l’ISF appelle les gouvernements des Etats membres de l’ONU à accepter de convoquer une Cinquième Conférence mondiale de l’ONU sur les femmes.

L’ISF encouragera – par l’intermédiaire de ses organisations membres – les gouvernements nationaux à appuyer cette proposition.