Cinquième Conférence mondiale des Nations unies sur les Femmes

Andorra la Vella, Andorre, les 17 et 18 juin 2010

 

À l’occasion des 53e et 54e sessions de la Commission de la Condition de la Femme (CCF), l’Internationale socialiste des Femmes (ISF) a proposé d’organiser, en vue de son importance, une cinquième Conférence mondiale des Nations unies sur les Femmes avec un forum des ONG.

Les raisons d’organiser une cinquième Conférence mondiale des Nations unies sur les Femmes :

– Il est important de dépasser les évaluations et les jugements de valeur du programme d’action de Beijing qui ont été faites lors des dernières années. Ceux-ci se sont avérés inefficaces dans le temps et beaucoup de pays et de gouvernements sont en retard dans leur application du programme d’action de Beijing ;

– Il est également important de mettre fin à la contre-attaque à laquelle les politiques de genre sont soumises – une contre-attaque à la fois favorisée par le manque d’engagement politique dans la lutte pour l’égalité de genre et soutenue par les fondamentalistes religieux et les conservateurs ;

– De nouveaux défis ont surgi depuis 1995 comme les migrations massives, les changements climatiques et ses conséquences sur la vie des femmes, les pandémies comme le virus du VIH/Sida, la montée de la violence contre les femmes dont la forme plus subtile et organisée a changé avec les années. Ces défis ont exigé à travers un élan politique renforcé, une approche à la fois plus responsable et plus efficace dans laquelle les femmes participent pleinement et jouent un rôle actif et dynamique ;

– Les grandes conférences internationales sont d’excellents moyens d’obtenir une véritable reconnaissance du public de ces sujets que nous voulons aborder et certainement le meilleur moyen pour sensibiliser les consciences qu’une autre session extraordinaire de l’assemblée générale des Nations unies ;

– Une conférence sur la femme répondrait à l’appel de nombreuses ONG et permettrait aux gouvernements des états-membres des Nations unies de se mobiliser.

Le but d’une cinquième Conférence mondiale des Nations unies sur les Femmes :

– Accélérer l’application totale du programme d’action sans perdre de temps à questionner son fondement ;

– Appliquer l’égalité de genre aux objectifs du Millénaire pour le développement, OMD. Malheureusement mais de façon prévisible, les OMD n’ont pas réussi à représenter les femmes en dehors de leur caractère de victimes, comme participantes dans le domaine diverse du développement ;

– Définir un nouvel agenda qui incorpore les nouveaux défis de ces quinze dernières années comme la migration massive, les nouvelles pandémies etc… et de façon plus récente les crises économiques et financières et le risque de leur réapparition ;

– Créer de nouveaux mécanismes pour motiver tous les participants, à commencer par les gouvernements à implémenter les engagements pris lors de la conférence.

L’ISF est consciente que mettre en place une nouvelle conférence exige un effort de concertation mondial de la part des gouvernements, des institutions à tous les niveaux, des ONG, de la société civile et de tous les autres participantes possibles. L’ISF est prête et disposée à travailler avec toutes les organisations membres du monde entier pour le succès de l’initiative de la cinquième Conférence mondiale des Nations unies sur les femmes.

 

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