Déclaration – Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes

Le 25 novembre 2012

En 1981, des femmes activistes ont commencé à marquer la date du 25 Novembre parce qu’en 1960, trois sœurs de la République dominicaine avaient été brutalement assassinées en raison de leur activisme politique. Cette date a été officiellement proclamée Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes par l’assemblée générale des Nations unies en 1999.

C’est une journée qui permet aux gouvernements, aux organisations internationales et aux ONG de sensibiliser le public au fait que près de trois quarts des femmes à travers le monde restent victimes de violence au cours de leur vie. Les données nationales des Nations unies montre que l’incidence globale de la violence physique et sexuelle contre les femmes se situe entre 15 et 76 % des femmes selon l’endroit où elles vivent. La plupart des violences ont lieu au sein des relations intimes, et entre 9 à 70 % des femmes subissent une violence de leur mari ou partenaire.

Pour Internationale socialiste des Femmes, la violence contre les femmes est la forme la plus extrême de discrimination à leur encontre. C’est un moyen brutal de domination et d’oppression dans des sociétés encore dominées par un système patriarcal. Pour Internationale socialiste des Femmes, la meilleure façon d’empêcher la violence est notre longue campagne depuis 1907 pour l’égalité des sexes.

Par conséquent, nous soutenons fermement l’étape 10 de l’ordre du jour de la politique de la directrice exécutive Michelle Bachelet d’ONU Femmes: Investir dans l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes pour s’attaquer aux causes profondes de la violence contre les femmes et les filles, en particulier en augmentant la participation des femmes à la vie politique et économique et la direction.

L’Internationale socialiste des Femmes accueille la déclaration du secrétaire général Ban Ki-moon, déclaration selon laquelle «Trop souvent, les auteurs restent impunis. Les femmes et les filles ont peur de parler à cause d’une culture d’impunité. Nous devons lutter contre le sentiment de peur et de honte qui punit les victimes qui ont déjà été touchées par le crime commis contre elle et sont maintenant confrontées à une stigmatisation. Ce sont les auteurs qui doivent se sentir en disgrâce, et non pas leurs victimes. À cette fin, nous appelons tous les gouvernements et les organisations internationales à demander une justice expéditive, la réparation du dommage et la punition sévère des auteurs de violence et la punition de ceux qui ont agi en connivence passive avec eux.

La violence contre les femmes inclut la violence psychologique ou économique, le viol comme arme de guerre, les mutilations génitales féminines, le féminicide, le mariage forcé et la traite des femmes. Par conséquent, nous croyons que les gouvernements sociaux-démocrates doivent assumer un rôle de leadership pour empêcher que le viol soit utilisé comme arme de guerre, en veillant à ce que les lois concernant la guerre soient appliquées de façon identique pour les femmes, en particulier, que la perspective de genre de la résolution 1325 soit appliquée lors du rapatriement et de la réinstallation, de la réhabilitation, de la réinsertion et de la reconstruction après le conflit.

Et nous exhortons tous les gouvernements à prendre des mesures fermes législatives, en coopération avec les organisations de femmes, les ONG et les organisations internationales concernées, afin d’interdire la pratique des mutilations génitales féminines et de protéger les potentielles victimes.

Enfin, en prévision de la 57e session de la Commission de la condition de la femme en Mars 2013 à New York, afin de faire face «à l’élimination et à la prévention de toutes les formes de violence contre les femmes et les filles » l’Internationale socialiste des Femmes exhorte les Nations unies et son Secrétaire général à permettre à ONU Femmes de faire des articles 4 et 5 de la déclaration sur l’élimination de la violence à l’égard des femmes une priorité d’action des Nations unies.

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